(Roberts) Bataille de port, West End
La petite île de West-End, furoncle Anglais sous le nez de la Floride nous narguait depuis quelques semaines. Ce port, habituellement aux mains des Français une bonne partie de l’année car abandonné par les Anglais, jouissait du protectorat et de l’économie florissante de la nation Française. Les nombreuses tentatives de paix dans les caraïbes nous forcèrent à maintes reprises à rétrocéder cette île au sol si fertile à leur propriétaire d’origine.
Par chance, à ce jour, aucun traité en vigueur nous interdisait de faire main basse encore une fois sur cette île afin d’enrayer la progression anglaise dans les Caraïbes. La flotte principale étant de retour au pays pour réparations, remises de médailles et permissions d’équipages nous avons sollicité nos redoutables corsaires qui ont répondu présents. C’est donc avec une flotte essentiellement composé de pirates anoblis par lettres de marques que nous nous sommes présentés devant le port principal peu avant minuit pour réclamer les clés de la ville. D’habitude en moins de dix minutes et avec une flotte moitié moins imposante nous voyons sortir du port une petite chaloupe avec le gouverneur à son bord qui vient nous offrir une tasse de thé et quelques biscuits infâmes mais cette fois ci l’accueil fut moins cordial. Une double ligne de vaisseau de guerre, tendue entre les deux roches devant la ville nous attendait. Un peu étonné de la situation j’en pestai sur le pont. Choqué par ce changement d’habitude et ceci sans même nous prévenir, fichus Anglais..
Après concertations nous décidons de tenter le coup en formant nous aussi une double ligne. Nous plaçons les navires résistants sur bâbord et quelques officiers en tête pour montrer à ces rupins de corsaires le chemin. Le vice roi nous fait même l’honneur d’être présent et de mener la charge à mes côtés. Je galvanise mon équipage en promettant double ration de grog une fois à West-End histoire qu’ils visent bien les poupes et proues de la ligne que nous nous apprêtons à percer. L’ordre de charge est confirmé et nous envoyons toute la voilure disponible. Ça craque de partout dans des mâts et sous les ponts mais la charpente tient le choc et le navire trouve une vitesse plus que satisfaisante pour la manoeuvre. Nous fonçons sur l’arrière de ligne anglaise, nous nous rapprochons mais aucun coup de canons. Nous nous rapprochons encore, la tension monte d’un cran mais les canons ennemis restent silencieux. Je peux distinguer la couleur de la chemise du capitaine anglais juste devant moi quand ils ouvrent le feux sur le navire du vice roi. En moins de trente secondes son navire est littéralement décapité. Le navire prend l’eau de part la brèche béante sur la poupe et sombre quelques secondes après. Il faut continuer la charge sinon nous sommes perdu, mon vaisseau subit à son tour des tirs mais rien de grave, j’avais prévu le coup en doublant de blindage à l’avant. Nous passons entre deux navires, l’instant est cruciale et il ne faut surtout pas s’arrêter, j’ouvre le feu sur bâbord et tribord sans grand résultats. Notre double ligne percute perpendiculairement la double ligne anglaise qui ne panique pas. Une fois la ligne passé je me rends compte qu’il y a la plage droit devant, il faut virer de bord avant de s’échouer. Nous irons à bâbord mais les anglais plutôt en formes lancent leur tête de ligne sur tribord afin de nous contrer. C’est la débandade dans notre charge, nous n’allons pas assez vite et quelques navires peu manoeuvrables empêchent notre tête de ligne de virer sur bâbord assez vite. Le sable se rapproche, on affale les voiles au plus vite mais c’est trop tard. Notre inertie se retourne contre nous et nous projette la proue sur la plage. Les Anglais percutent les navires peu manoeuvrables et les abordent. La bataille est fini, l’arrière de la ligne vire à tribord après avoir passé le restant de double ligne anglaise et s’enfuit sous les tirs du fort et des navires ennemis. Nous demandons une reddition générale ce que ces gentlemans acceptent. Cruelle déception pour la France qui voit son expédition rentrer au port avec moitié moins de navires et sans aucun résultat. Seule consolation, le vice roi a été repêche sain et sauf.
Défaite de la France
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