Journal de bord d’une Corsaire 6

La croisière s'amuse

Vu que je reprends cette série burlesque après un mois d'exercice sur PotBS, je dois vous avouer que je n'ai pas le souvenir exact de ce que ma première soirée « active » a réellement été...
Ce que je sais en revanche c'est ce dont je m'en rappelle MAINTENANT avec tout ce que cela comporte d'imprécision et de parti pris. Autant dire du pain béni vu le ton de ces récits.

A ce titre, je me souviens donc de cet homme planté comme un couillon sur le ponton de Charlesfort et surmonté de son curieux point d'exclamation vert qui me propose carrément d'aller suivre une série de tutoriaux pour le moins adaptés puisqu'en moins d'une heure je vais - tenez-vous bien :

  • apprendre à taper sauvagement sur PLEINS de méchants avec mon sabre
  • piloter comme une bête mon rafiot en maîtrisant parfaitement la vitesse et les virages
  • couler DEUX vaisseaux pirates probablement sans pitié
  • ruiner les défenses d'un fort impénétrable que je prendrai finalement d'assaut, le coutelas entre les dents (même si je le reprendrai en main pour me bagarrer, c'est plus prudent.)
  • passer d'un type de boulet à l'autre comme une pro pour finalement carrément...
  • démâter un bateau et décimer son équipage pour - apothéose ultime - le prendre à l'abordage !!!

Alors ?
C'est pas la classe ça ?
Nan mais matez le style : je sais TOUT FAIRE !!!
TOUT !

En plus c'est tout du hyper fastoche !
'Tendez vérifiez : j'ai même pas transpiré !!!
Hé le dernier abordage, je l'ai fait DE LA MAIN GAUCHE alors « Respect » ok ?
Sans dec' ça c'est du Tutorial !!!
Il est même si bien fait que j'en viens à croire à ce moment là que la Touriste pathologique que je suis depuis une dizaine d'année est devenue une redoutable Gameuse de premier plan.

Ouais les cocos, rien de moins !!!

Bon.
J'aurai dû en rester là...
Si ça avait été le cas - confortée par mon statut d'Egérie du RoXXorisme total - j'aurai ensuite passé le reste de mon existence à sillonner le globe de colloques internationaux en réunions plénières ou j'aurai distillé à une assistance fébrile et reconnaissante mon expérience aussi unique qu'impressionnante.

Ca aurait été bien.

Malheureusement pour nous tous, je décide stupidement de prendre la mer histoire d'aller latter quelques derrières que j'imagine peu soignés si j'en crois les quelques écrits de l'époque.

Je tournicote un temps autour de Charlesfort, tance de ma nouvelle supériorité les quelques barcasses moisies qui tournicotent de ci de là, avise bien quelques rafiots pirates que j'estime indignes de mes compétences - de pauvres niveaux 2 pour la plupart - et décide de descendre vers le sud en quête d'un adversaire plus à ma démesure.

C'est en face de Fort Caroline que je croise un bateau pirate de niveau trois !
Je fonds sur ma future proie telle la buse que je suis, parviens au contact, m'aperçois que je ne sais pas sur quelle touche ou option appuyer pour déclencher une bagarre, me met à cogner un peu partout sur mon clavier innocent et me retrouve enfin dans l'instance face à. TROIS BATEAUX !

Ah.
En cet instant, je viens de progresser énormément dans ma compréhension des mécanismes du jeu puisque le petit numéro que je pensais être le niveau de l'ennemi est en fait le nombre de saletés que j'affronte.
Bah et le niveau alors ?
Me voilà éclairée lorsque je clique sur le navire le plus proche.
Là c'est du 8.
Ce qui est une nouvelle moyennement palpitante vu que - sauf erreur de ma part puisque je ne me suis toujours pas penchée sur la question des changements de niveau - moi je suis. 1.

Je suis 1 level 1 contre 3 level 8.
Dans le langage commun du joueur qui débarque sur un nouvel MMO, ça se traduit par un «Voyons ce que ça donne tiens !»
Dans le langage Halaguenesque, ce genre de configuration - pardon si c'est une peu technique. - est dîtes du «pâté qui sent très fort» de niveau 3.
Voire 4.

Lorsque je prends ma première bordée de boulets dans le museau, je requalifie finalement la configuration en mode «C'est ou la sortie ?!» option «les Naines de petite taille d'abord» niveau 10 !

Quand la seconde bordée ennemie fait voler mon bastingage, je retrouve ces incroyables réflexes - fruit d'années de pratique assidues - qui ont contribué à forger ma légende ludique : je me casse à fond les galtouzes dans l'autre sens comme une grosse foireuse !!!

Miracle : je ne suis pas face au vent !
Miracle encore : j'ai appuyé sur les bonnes touches du premier coup !
Miracle toujours : une fois le calme revenu, je prends sur moi pour ne pas faire demi-tour et aller défoncer la tronche à ces trois péteux !!!

(ouais bon ok, là j'exagère vu que je ne me suis même pas retournée une seul fois tellement je flippai ma race mais ça fait du bien à écrire et je trouve que ça en jette non ? ! )

Au bout de trois minutes de fuite, je me remets à presque respirer normalement.
Au bout de quatre, j'insulte copieusement et en ricanant l'ennemi qui n'est plus qu'un tout petit point sur l'horizon.
Au bout de cinq, je commence à me faire un peu chier et je me demande comment je sors d'ici quand le système - parfaitement adapté pour les golitos ultimes - me renvoie automatiquement en pleine mer comme une malpropre du slip que je suis probablement vu la trouille que je me suis chopée sur ce coup...

Toubicontinioud'


Halaguena

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Note moyenne : (202 évaluations | 25 critiques)
7,9 / 10 - Très bien
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