Le Chebec (ou Xebec)
Le chébec sera la seule unité ahistorique du jeu, aucun navire de ce type n'ayant jamais franchi les océans depuis son berceau de la Méditerrannée vers les Indes Occidentales. Cependant ce fut un navire très répandu en Mediterrannée et universellement connu, et donc les développeurs ont "craqué" et imaginé une version locale de ce "tigre des mers".
Origine et histoire
Le chebec au XVIIme siècle est le fruit d'une longue évolution des techniques navales en Mediterrannée et du brassage technique dans cette aire aux multiples contacts. Ses voiles latines et sa coque fine et agile provient de l'influence arabe, ses canons sont le fruit de la maturation occidentale d'une technique véhiculée par les Turcs, et ses rames proviennent du plus profond de l'Antiquité !
Son apparition remonte aux derniers jours des galères face aux nouveaux navires de haute mer qui incorporaient les dernières nouveautés des techniques d'artillerie. Les pirates barbaresques, qui opéraient depuis le Maghreb en des raids hardis contre le commerce des riches provinces françaises et espagnoles depuis le Moyen-Age, ne pouvaient plus lutter à armes égales contre la puissance toujours plus grande des flottes de Méditerranée qui appliquaient une vigoureuse politique anti-pirates. Il leur fallait changer radicalement de stratégie.
Optant pour la stratégie du canon, ils montèrent un pont, enlevèrent les bancs de rame pour faire de la place, et élargirent la coque. Comme ils avaient perdu les bras comme force motrice, ils optèrent naturellement pour la voile latine, très populaire dans la sphère d'influence musulmane (ils gardèrent cependant des rames pour pouvoir opérer par temps de calme plat). Le chebec était né.
Rapidement, les forces navales en présence de ce navire surent reconnaître ses capacités à filer et lâcher des bordées dévastatrices. Les seules vaisseaux comparables étant les sloops (trop faibles) et les cutters (aussi puissants mais un ton en-dessous dans les eaux traîtres de Mediterranée), les officiers en poste en Mediterrannée furent pragmatiques et, au lieu d'envoyer à leurs trousses des navires plus imposants, copièrent purement et simplement ce navire pour donner la chasse aux pirates barbaresques. C'est ainsi que l'ordre de bataille de la flotte de Toulon se garnit vite de chebecs pour la lutte anti-pirates, et son succès fut tel que les chebecs furent employés aussi comme navires de support pour les batailles navales importantes.
Comme beaucoup de navires, son déclin commença avec l'apparition de la vapeur. Mais contrairement aux navires occidentaux, des générations d'artisans et de marins continuèrent à utiliser des variantes (sans canons bien sûr) de ce navire, et aujourd'hui encore une partie du commerce à Zanzibar s'effectue avec ces navires à voile latine ...
Identification
Trois-mâts à voiles latines, avec parfois des tentatives de mettre des voiles carrées d'appoint au sommet du grand-mât ou du mât de misaine, seul dans sa catégorie il est aisément reconnaissable. De toute manière vous apprendrez vite à le reconnaître lorsqu'il foncera sur vous.
Caractéristiques techniques dans PBS
Longueur immergée : 25 mètres
Longueur hors-tout : 35 mètres (approx)
Largeur : 7 mètres
Tirant d'eau : 3 mètres
Tonnage : 120 tonneaux
Armement : 14 canons de moyen calibre en bordée, 2 pièces de fuite
Utilisation
Très rapide, bien armée, passant sur les hauts- fonds , ce navire est né pour la chasse. Les pirates adoreront sa vitesse incroyable sous toutes les allures et son faible tirant d'eau, le rendant capable de frapper comme l'éclair et de se retirer aussi soudainement. C'est le meilleur navire de sa catégorie, sans conteste.
Mais attention ! Cette excellence se paie. Ce navire est gracile, et sera facilement mutilé si une bordée conséquente le touche. Malgré ses canons, il n'est pas fait pour une bataille rangée. De plus, ses voiles latines rendent les changements de bord vent debout très laborieux ainsi que la réduction de toile. Enfin il n'a jamais été conçu pour affronter la haute mer : Neptune ait pitié du capitaine se retrouvant dans la tourmente, loin d'une côte ....
Il sera donc utilisé en embuscade près d'une île, tirant parti de sa rapidité et son faible tirant d'eau, et ne se risquera que par temps calme à changer d'île. Face à un opposant sérieux (une frégate, un galion de guerre, un cutter pugnace), son seul salut résidera dans la fuite.
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